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Environnement Le chantier du parc national de zones humides est relancé

Afin de mieux protéger les zones humides, le ministère de la Transition écologique n’a pas abandonné l’idée d’un parc national lancé en 2009 mais qui n’a jamais abouti. Dix-huit sites potentiels pour accueillir en premier ce parc ont été identifiés par le Conseil général de l’environnement et du développement dans un rapport publié le 25 avril.

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« La France s’est dotée d’un plan ambitieux en faveur des milieux humides et d’une politique volontariste visant à restaurer et mieux protéger plus de 110 000 ha de zones humides dans la décennie qui vient, au titre de la nouvelle stratégie nationale pour les aires protégées. Pour contribuer à cet effort et l’habiter, il manquait un emblème qui puisse représenter cette nouvelle ambition », écrivent ses auteurs. Et cet emblème, c’est le parc national.

 

 

Image extraite du rapport n° 014136-01 de la mission relative à la création d’un parc national de zones humides © CGEDD

Des projets difficiles à faire accepter

Dix-huit sites ont été identifiés « parmi les plus emblématiques des zones humides françaises ». Le rapport consacre une fiche pour chacun d’entre eux. Elle décrit notamment l’état du site, son intérêt environnemental et sa superficie. Son « potentiel d’acceptabilité locale » en tant que parc national est aussi noté.

 

Et à ce jeu, la mission observe que la mise en place d’un tel parc pourrait être acceptée difficilement par l’activité agricole locale. C’est notamment le cas par exemple pour le lit majeur du Rhin en Alsace, les tourbières du Jura, le Val d’Allier, ou le marais breton et la baie de Bourgneuf. Selon les commentaires des auteurs, les marais du Cotentin dans la Manche se dégagent comme la zone ayant la meilleure acceptabilité locale.

Le choix d’un premier parc à la fin de l’année

Maintenant que ces sites sont identifiés, la mission recommande qu’un « dialogue territorial » soit ouvert, à l’automne 2022, pour chacun d’entre eux. Il devra permettre d’« expertiser les meilleurs outils et leviers d’action pour contribuer efficacement » à la protection de ces zones humides selon une feuille de route opérationnelle sur trois ou cinq ans. L’objectif est d’inciter « ces territoires à relever leurs ambitions », même si la plupart de ces zones humides ont déjà des « niveaux élevés de protection » par le label « zones humides d’importance internationale », ou en tant que parc naturel régional, ou grâce à des réserves naturelles.

 

À la fin de ces dialogues, un territoire « qui réunira l’envie de s’engager dans une démarche de création de parc national » devra être retenu en fin d’année. Si plusieurs se présentent, ce sera au Gouvernement d’opérer le choix final.

 

 

 

 

 

 

 

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